Ces 2 anglicismes sont des solutions simplifiées datant de quelques années et qui permettent de créer des applications ou d’automatiser des tâches sans avoir recours à du langage de programmation (no-code) ou alors en de très faible quantité (low-code). La question qui se pose alors, est-ce que ce buzzword contribuerait à l’extinction des développeurs? La réponse est NON! On vous explique pourquoi.
Le no-code et low-code sont certes des solutions très puissantes pour des “citizen developers” puisque ça leur permet de créer des applications et sites Web tout en réduisant drastiquement le coût et le temps par rapport à un développement traditionnel. Il s’agit d’une révélation pour les personnes n’ayant pas un bagage technique. Ces outils ont vu le jour à cause d’un manque important de développeurs dans le monde ainsi que des compétences que la programmation informatique demande. Les données statistiques de U.S. Labor Statistics montrent que la pénurie de développeurs dans le monde connaîtrait une hausse de 113% en 10 ans à peine, passant de 40 millions de développeurs manquants en 2020 à près de 85.2millions en 2030.
Or, les limites de ces solutions se font vite ressentir lors du développement d’applications un peu plus complexes. La conception d’une application ou d’un site Web nécessite en effet des compétences en modélisation de données, en spécification des parcours utilisateurs et des règles de gestion mais également une expertise en expérience utilisateur. En plus du fait que ces techniques renforcent la dépendance à d’autres sociétés qui peuvent augmenter leur tarification, rendre des fonctionnalités initialement gratuites payantes ou pire encore disparaître. Un autre inconvénient majeur du no-code réside au niveau de la sécurité et de la fiabilité des applications créées: le droit de propriété de l’application vous sera toujours sacrifié avec les plateformes no-code contrairement au développement traditionnel.
Voici un exemple illustratif, si la plateforme subit une violation, il est probable que les applications qui y sont hébergées se fassent pirater aussi mettant en péril les données. La mise en liquidation judiciaire de la plateforme no-code peut également poser de sérieux questionnements sur l’avenir des applications qui y sont créées. D’autant plus que pour se démarquer de la concurrence, le no-code n’est pas forcément l’outil idéal vu que les thèmes se ressemblent fortement, le site créé embarquera peu d'éléments visuels pour se distinguer des autres. Il faut noter que même les meilleures plateformes de no-code et low-code sont sujettes à ces limites.
Pour conclure, bien que le no-code et le low-code soient un gain de temps et d’argent incontestable, cette tendance est encore loin de répondre à toutes les demandes. "Utiliser nos outils pour vous passer des développeurs” est alors une promesse non tenue, pour le plus grand bonheur des développeurs et des ingénieurs en informatique qui disposent encore et pour longtemps d’une valeur ajoutée indéniable auprès des entreprises. #nocodenogain
L’équipe 53JS reste à votre disposition pour tous vos projets sur mesure!
Sources:
https://hellosafe.fr/blog/rapport-statistique-no-code-low-code
https://www.bls.gov/ooh/computer-and-information-technology/computer-programmers.htm
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